La valeur mondiale du marché de la parfumerie devrait atteindre 77,52 milliards de dollars d’ici 2033. Le marché représentait 50,41 milliards de dollars en 2023 et devrait croître à un taux de croissance annuel de 5,51% entre 2023 et 2033 selon Evolvebi.
Avon, le groupe américain de cosmétiques, a publié un rapport sur « Le futur du marché de la parfumerie 2024 », mettant en lumière les transformations majeures des habitudes de consommation. Loin de se cantonner au luxe et à l’exclusivité, ce secteur se démocratise, offrant des options plus accessibles et variées. La pandémie a accentué l’importance des recommandations mais le prestige de la marque demeure un facteur crucial. L’intérêt pour l’identité olfactive et la créativité individuelle se renforce. L’éco-responsabilité et la transparence deviennent des critères incontournables.
La démocratisation du parfum
Aujourd’hui, le monde de la parfumerie connaît une évolution significative. Tandis que les grands groupes du parfum continuent de séduire, un changement de paradigme s’opère sous l’influence de l’économie. Les consommateurs, confrontés à des budgets serrés, se tournent de plus en plus vers des alternatives plus abordables.
43% des personnes interrogées considèrent désormais le prix comme un facteur déterminant dans leur décision d’achat, après la senteur du parfum.
Ainsi, on observe une démocratisation des parfums, avec des options telles que les brumes pour le corps et des créations de grandes marques à prix réduits qui offrent des senteurs de qualité. L’industrie de la parfumerie devient plus inclusive, répondant aux besoins d’un public plus large tout en préservant le plaisir olfactif.
Identité olfactive et superposition de parfums
Les consommateurs ressentent le besoin d’exprimer leur identité à travers la combinaison de parfums, reflétant ainsi la diversité de leur personnalité. Selon la société de prévisions de tendances, World Global Style Network, « le parfum sera de plus en plus centré sur l’identité, devenant un outil de narration olfactive pour exprimer les émotions, le style, les valeurs et la culture de l’individu. »
WGSN précise que pendant la pandémie, « les consommateurs ont commencé à se parfumer principalement pour leur propre plaisir plutôt que pour plaire aux autres ». Cette tendance a continué par la suite avec la génération Z qui se distingue en superposant différents parfums et en explorant des notes modernes.
Environ 48% des femmes aiment créer une senteur unique en superposant différents parfums, et 47% ne souhaitent pas révéler le parfum qu’elles portent pour le rendre encore plus personnel.
Les critères d’achat : recommandations, marque et présentation
Même si l’expérience autour de parfum devient de plus en plus personnelle, les recommandations restent importantes. Une femme sur cinq (21%) achèterait un parfum recommandé par un membre de sa famille ou un ami et 23% pourrait être influencé par la façon dont un parfum est décrit.
Le fait que les consommateurs soient plus enclins à entendre parler de parfums qu’à les sentir a émergé au moment de la pandémie. En effet, la pandémie nous a obligés à acheter des parfums « à l’aveugle », sans pouvoir les sentir, mais elle a également encouragé la créativité sur les réseaux sociaux, #PerfumeTok, le hashtag utilisé sur TikTok, a enregistré plus de 11 milliards de vues.
Tandis que le prix reste un facteur déterminant dans le choix des parfums, il est intéressant de noter que la fidélité des consommateurs envers les marques joue également un rôle crucial. En effet, 42 % des femmes déclarent être tentées par le lancement d’un parfum par une marque qu’ils apprécient. De plus, lorsque les consommatrices sont interrogées sur ce qui définit un parfum de qualité, 22 % mentionnent que le nom de la marque a un impact significatif. Cela montre à quel point la marque peut être un critère décisif pour de nombreux consommateurs aujourd’hui.
Par ailleurs, l’importance de la présentation ne doit pas être sous-estimée, avec 24% indiquant qu’elles sont attirées par un flacon et un packaging élégants.
L’éco-responsabilité : importance croissante
L’éco-responsabilité est un enjeu central dans le secteur cosmétique, mais cet aspect est moins présent dans le marché de la parfumerie. Mais selon l’étude, les consommatrices y attachent une grande importance. En effet, 68% déclarent que les critères et les certifications d’éco-responsabilité influencent leur décision d’achat, et 50% affirment être prêtes à payer plus pour un produit durable.
En comparaison avec d’autres segments de l’industrie cosmétique, 58% trouvent qu’il n’est pas aisé de trouver des informations sur l’éco-responsabilité.
Sur le plan géographique, les femmes philippines ont le plus de facilité à accéder à ces informations (73%), tandis que celles du Royaume-Uni sont celles qui rencontrent davantage de difficultés (44%).
Pour en savoir plus sur les futures tendances du marché de la parfumerie, consultez le rapport ici.